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Bonjour!
Avec enthousiasme, j’ai accepté ma nomination au comité central du SSV. Ma mission sera de relier la partie romande à la partie alémanique et si besoin est le monde vétérinaire à celui de la production et de la transformation-distribution.
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Je suis profondément lié à ces mondes en tant que fils d’agriculteurs, exploitant agricole, vétérinaire praticien depuis 1989 et depuis 2016 directeur de l’intégration UNIVO. UNIVO est la plus grande intégration active en Suisse avec une production de 25-30000 veaux par an. Toutes ces missions m’ont permis d’acquérir une profonde connaissance des enjeux liés à la santé du veau et à son importance dans les domaines de production lait-viande.
La fonction de directeur UNIVO me confronte quotidiennement aux attentes du milieu agricole et à celles des transformateurs et consommateurs. Ces attentes sont souvent différentes mais ont un dénominateur commun : une production respectueuse de l’animal et de son milieu. Le point central de cette chaine durable reste la santé animale dans un environnement sain. Il n’y a pas d’autre solution que d’exceller dans tous ces compartiments. Pour cela nous avons besoin d’agriculteurs ouverts aux progrès, de vétérinaires d’exploitation formés et à jour et de professionnels de la filière prêts à assumés leur exigence. L’arrêt progressif du programme CNF avec sa réorientation vers la production veau sous la mère n’est pas une réponse encourageante au maintien de la filière veau de lait. La structure de la production laitière suisse amènera toujours sur le marché des remontes que l’engraissement beef ne saura absorber sans mettre en péril sa propre filière. L’enjeu pour la filière veau est de trouver une rentabilité régulière dans le respect de la protection des animaux et des ordonnances liées au volet vétérinaire. Dans ce cadre, le SSV a toute son utilité car sans santé animale pas de rentabilité ni de diminution de l’utilisation d’antibiotiques. Le début de toute vie commence par la naissance. Le naisseur est au cœur de la santé du veau. Les programmes veau maigre-santé sont un possible partenariat win-win entre le naisseur et l’engraisseur. En tant qu’initiateur d’un tel programme chez UNIVO, j’en constate tous les jours les premiers fruits avec une marge importante versée au naisseur pour ses efforts dans la santé du veau. Des gains journaliers plus élevés, des pertes moindres et des poids d’abattage plus lourds sont les résultats de cette collaboration. Dans ce cadre, j’attends aussi une collaboration avec les vétérinaires d’exploitation pour que ce modèle vertueux trouve sa place et contribue aux bonnes pratiques dans l’élevage de tous les veaux.
Hubert Gauderon
Membre du Comité
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