Après le vote, c'est avant le vote

Lorsque cet éditorial paraîtra dans la newsletter, le week-end de la votation sera derrière nous et la situation se sera, nous l'espérons, quelque peu calmée. Il faut certes dire que les combats qui ont précédé cette initiative ont été moins violents que ceux qui ont précédé l'initiative sur l'eau potable l'année dernière. Qu'est-ce que cela signifie ? Prenons-nous cette initiative moins au sérieux parce que nous avons gagné la dernière manche l'année dernière ? Quand je regarde autour de moi, je vois que de nombreux agriculteurs et agricultrices, connaissances et amis qui travaillent dans l'agriculture mettent toute leur énergie dans leur statut WhatsApp et autour de leur ferme avec des affiches, etc. Ce que je retiendrai, c'est la déclaration d'un ami qui a fait remarquer : "Espérons que les agriculteurs continueront à s'engager pour le bien-être et la santé des animaux autant qu'ils le font actuellement en placardant des affiches et en envoyant des WhatsApp ! " Nous devrions nous en souvenir... La production animale et les denrées alimentaires d'origine animale resteront au centre de l'attention du public. Nous devons donc persévérer et continuer à viser l’optimisation du bien-être et de la santé des animaux. Ce qui m'a également fait réfléchir, c'est la manière dont le camp du "oui" a établi des liens que je ne comprends pas et a déformé les faits. Cela signifie pour moi que nous avons encore un potentiel d'amélioration en matière de communication et de mise en évidence des véritables liens entre les choses.

Oui, les personnes actives dans la production animale doivent toujours tout expliquer, presque se justifier lorsqu'elles traitent un animal malade, personne d'autre ne doit être aussi transparent ! C'est ainsi que l'on se plaint parfois... mais c'est ainsi, les animaux de rente sont mangés, alors que les êtres humains qui reçoivent des antibiotiques ne le sont pas. Nous grandissons avec l’affirmation que "maltraiter les animaux" est une très mauvaise chose.